Etape précédente : De Montbéliard à Baume les Dames
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L'EuroVelo 6 de Huningue à Chalon sur Saône
Troisième jour : De Montbéliard à Baume les Dames ( 59 km )
Un an après mon premier voyage de Huningue à Montbéliard, j'ai décidé de reprendre la route depuis le pied du pendule de Foucault pour un autre road trip en solitaire, cette fois-ci, beaucoup plus long.
Avant de partir, je me suis arrêté au port de plaisance de Montbéliard pour boire un café...
( Image cliquable et Publicité gratuite )
à un petit espace restauration, le " Rest'O Port " accolé à une annexe de l'Office de Tourisme.
Les cyclotouristes de passage peuvent éventuellement s'y restaurer ou se rafraîchir.
Maintenant parti en direction de Baume les Dames je longe, sur ma droite, " L'île en Mouvement " le deuxième parc de Montbéliard, un lieu idéal pour pique-niquer et se détendre après une bonne randonnée.
Il a été aménagé à l'emplacement d'une ancienne friche industrielle et le "carillon", qui est une tour qui abritait un transformateur, en est la dernière trace.
Sur ma droite une petite passerelle m'offre la possibilté de prendre un autre chemin pour faire encore quelques emplettes au centre commercial de la sortie de la ville.
Pour celà il faut suivre la piste...
de Montbéliard Ouest à Bart
Juste après, je découvre un pont-levis métallique, permet aux bateaux ...
depuis 1903, de traverser la route à hauteur de Courcelles les Montbéliard.
Poursuivant mon chemin je vois encore à ma gauche un dispositif de régulation de transit des eaux de crues entre le canal et la rivière.
Ce clapet de décharge permet de maintenir dans le canal un niveau d'eau constant pour la navigation en libérant le trop plein d'eau vers l'Allan.
Je peux maintenant traverser, une passerelle métallique, longue de 48 mètres, qui permet aux piétons et aux cyclistes de rejoindre la véloroute depuis décembre 2009.
A NOTER QUE
c'est aussi au bout de cette passerelle que rejoint l'EuroVelo 6 la piste...
de Bart à Montbéliard Ouest
Après ces constatations, je suis passé sous un ouvrage d’art qui relie deux pâturages séparés par la véloroute et qui appartiennent au même propriétaire.
Après partir de là, j'ai roulé pendant un peu plus de 1 kilomètre sur le sommet d’une digue qui protège le village de Bart des débordements de l'Allan.
Deux déversoirs de sécurité en gabions jouent le rôle de trop-pleins.
En complément à cette digue, des murs de protection, dans toute la traversée de Bart, contiennent les eaux du Rupt, un affluent de l'Allan parfois très capricieux.
En période de crues, une station de pompage permet également d'évacuer les eaux pluviales qui ne peuvent plus s'écouler naturellement vers la rivière.
( Cliquez sur le vélo )
A Bart j'ai longé le Site de la Roche, un bel exemple de requalification d’une friche industrielle ( une ancienne usine Peugeot ) qui a valu à son architecte, Gilbert Beley, le grand prix régional de la réhabilitation en 2003.
Un vélo sur le côté de la piste signale parfois la présence d'une fabrique de bière artisanale. Je m'y arrête et je découvre qu'Adrien le frère du brasseur est un passionné de voyage à vélo, qu'il a arpenté l'EuroVelo 6 de l'est à l'ouest et qu'il est maintenant parti visiter l'Inde.
J'ai ensuite traversé à Voujeaucourt une passerelle en aluminium fort bruyante, en trois travées, de 85, 2 m de long et de 3 m de large construite par les Métalliers Corréziens de St Pantaléon de Larche.
J'ai quand même pris le temps de m'arrêter au centre de cet ouvrage d'Art, pour voir sur ma gauche, le pont SNCF puis, entre ses arches, le pont douanier qui en 1793 servait de frontière à péage entre la Franche-Comté et le Comté de Montbéliard.
A l'extrémité de la passerelle j'ai aussi examiné un toueur, un ancien mécanisme qui depuis 1834, jusqu'à la fin de l'époque de la traction animale en 1930 servait...
à tirer les péniches perpendiculairement au cours du Doubs, là où cette rivière coupe le Canal du Rhône au Rhin.
( Notez que c'est aussi là que l'Allan se jette dans le Doubs. )
Les restes de ce dispositif témoignent de l'ingéniosité de nos aïeux.
Après ce petit retour vers le passé, je suis arrivé à Berche, un sympathique petit village d’un peu plus de 500 habitants.
A Dampierre-sur-le-Doubs j'ai découvert, face à moi, un édifice religieux dont les bases datent du Moyen-âge ce qui fait de ce lieu de culte, reconstruit en 1722, la plus ancienne église du Pays de Montbéliard.
Il était temps pour moi d'affronter un des points noirs de l'EuroVelo 6 : une Route Partagée assez fréquentée mais surtout à très forte déclivité ( plus de 6% ) qui ne s'arrête de grimper qu'au pied de l’Église d’Etouvans.
Après cette éprouvante montée je suis descendu en pente douce jusqu'à la Mairie de Colombier Fontaine, un village de 1 500 habitants, où j'ai pu observer un bateau passer sous un pont levis juste avant de retrouver un nouveau tronçon de Voie Verte.
( Image cliquable )
Sur ma droite se dressaient les impressionants bâtiments de la fonderie Castmétal Colombier spécialisée dans la production d'aciers au carbone et d'aciers faiblement alliés.
( Image cliquable )
A Saint-Maurice-Colombier je me suis arrêté à l'Étape pour me rafraîchir et me restaurer avec des sandwichs triangles vendus à toutes heures en distributeurs réfrigérés.
Dans ce lieu sympathique et convivial on peut également louer un VAE ou une remorque et faire réparer sa bicyclette.
( Publicité gratuite )
Au mois de juillet, on peut aussi suivre sur un écran géant les étapes du Tour de France entouré des meilleurs experts, le propriétaire des lieux étant le père du champion cycliste, deux fois champion de France :
Après cette petite pause j'ai longé le village de Colombier-Châtelot facilement identifiable par son écluse...
puis je suis arrivé à Blussans où j'ai du changer de rive ( la pancarte n'existe plus aujourd'hui )
Depuis là l'EuroVelo 6 chemine entre le Doubs et le Canal du Rhône au Rhin.
Je suis ensuite arrivé à l'Isle sur le Doubs où se termine sur le quai du Canal ce tronçon de Voie Verte réservée aux cyclotouristes.
Sur l’autre rive, face à l’écluse, à la "Maison au Canal" j'ai remarqué qu'on pouvait, éventuellement, y trouver gîte et couvert.
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Au centre de cette bourgade de 3 400 habitants, j'ai été intêressé par un clocher atypique : celui de l’école primaire qui devait sonner jadis la fin des récréations.
Après avoir traversé le pont douanier qui date de 1467, j'ai aussi admiré l’Eglise de la Nativité de Notre Dame qui fut érigée en 1854 et qui cache en son sein un reliquaire de la Vraie Croix datant du XVIe siécle...
A la sortie du village, derrière une fontaine d'eau impropre à la consommation, j'ai découvert une curiosité unique en Franche-Comté : un lavoir sous une grotte naturelle de 2 mètres de large et de 2 mètres de hauteur sous plafond.
A Appenans j'ai retrouvé une nouvelle Voie Verte mais, sur les 12 kilomètres que j'ai parcouru, je n'ai rien vu d'autre que tous les élèments de décor typiques des canaux : des bateaux de plaisance, des passerelles et des pontons et surtout les traditionnelles barques de pêcheurs.
C'est donc un tronçon que j'ai parcouru rapidement et je suis ainsi arrivé à Clerval.
Dans ce petit village d’un peu plus de 1000 habitants...
j'ai remarqué un château qui a été construit au XIIème siécle, selon les directives du Comte de Bourgogne.
Restauré en 1987, il abrite aujourd'hui le très intéressant
" Musée de la Mémoire et de la Paix "
Dans un but pédagogique et dans le cadre du devoir de mémoire ce Musée présente les grands conflits du XXème siécle, de la guerre de 1914-18 à celle d'Algérie.
Après ce petit rappel de notre histoire j'ai repris la route et je suis passé devant l’église Saint André de Clerval avant d'entamer 7 kilomètres de côtes sur une Route Partagée qui....
m'a emmené jusqu'à Roche-lès-Clerval, où j'ai pu remarquer une vierge et, dans un parterre de fleurs, un vieux vélo, avant de retrouver enfin, à la sortie du village un nouveau tronçon de Voie Verte.
C'est donc plus sereinement que j'ai pu parcourir les 12 derniers kilométres qui m'ont d'abord emmené à l’écluse de l’Ermite.....
puis à celle, facilement identifiable, avec son poste de contrôle très haut perché, de Hyèvre-Magny.
J'ai ensuite découvert de coquets petits châlets génèralement très fréquentés les jours de congés...
puis j'ai longé des pâturages où paissaient tranquillement des vaches de la race Montbéliarde.
La vue au loin du célèbre Pont Bleu m'a annoncé la proximité de la ville de Baume les Dames.
Il ne me restait plus qu'à rejoindre, juste à côté de l’embarquadère du bateau de croisière "le Jouffroy", un terrain de camping pour y établir mon camp.
Le soir même je suis allé visiter le centre ville historique et j'ai pu découvrir...
le riche patrimoine architectural de Baume les Dames
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Prochaine étape : De Baume les Dames à Osselle
ou
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