La Boucle des Usines ( 19,50 km )
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Départ et arrivée : Audincourt derrière la Brasserie " Au Bureau "
Parking : Public et gratuit derrière la Brasserie
Kilométrage : 19, 50 km
Nature de la piste : Enrobés
Difficulté : Moyenne, 250 m de côte mais surtout des passages non protégés. Attention aux enfants.
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( Image cliquable )
Km 00,00
Cette boucle des usines commence sur le Parking public derrière la Brasserie " Au Bureau " à Audincourt, à 5,40 kilométres du Port de Montbéliard.
Ce restaurant a été aménagé, en 2017, dans l'ancienne Gare SNCF d'Audincourt et la piste cyclable suit le tracé de la voie ferrée privée qui reliait cette gare à ce qui fut, dans les années 70 / 80, la première usine de bicyclettes et de cyclomoteurs d'Europe. .
C'est donc là que commence ...
l'Histoire des Cycles Peugeot
Avant d'arriver devant les restes de ce qui fut une usine de vélos, vous longerez le collège Jean Bauhin du nom de celui qui fut, en 1571, précepteur du Comte Frédéric de Wûrttemberg de Montbéliard.
Arrivé devant le cimetière d'Audincourt, vous tournerez à droite, traverserez un rond-point puis vous longerez l'école maternelle des Acacias.
Avant la traversée assez délicate de la rue de Seloncourt, je vous conseille de quitter la piste pour aller sur votre droite...
Km 02,20
visiter l’Eglise du Sacré Cœur à Audincourt
Œuvre de l’architecte Maurice Novarina, elle est considérée depuis 1951, comme un des haut lieu de l’Art Sacré et elle est classée " Patrimoine du XXe Siècle ".
A l’entrée figure une mosaïque de Jean Bazaine qui a également créé le vitrail du baptistère.
Les 17 vitraux de la nef et du chœur ont été dessinés par
Fernand Léger
un peintre qui, dans ses toiles, a souvent mis en valeur la bicyclette.
Ceux de la crypte sont l'œuvre de Jean le Moal, un peintre et graveur originaire du Val de Loire.
Km 03,00
Retournant vers la piste cyclable, vous devrez encore stopper avant de traverser la Rue des Refroidières et la Rue de Bondeval.
Vous profiterez de ces arrêts pour découvrir, à une centaine de mètres sur votre gauche, la façade de l'usine de l'équipementier américain Flex-N-Gate.
Cette ancienne usine "Acier & Outillage Peugeot" d'Audincourt s'est appelée successivement, Ecia, Faurecia puis AEE ( Automotive Exteriors Europe ).
Km 04,40
Vous passerez ensuite devant cette fresque de Jean Marie Pierret, peinte sur la façade des anciennes usines "Acier & Outillage Peugeot" de Valentigney.
Elle représente la sortie des usines "Cycles Peugeot" et un portrait de Etienne Œhmichen, un enfant du pays, considéré par beaucoup comme l’inventeur de l’hélicoptère ( en fait l'hélicostat, un mixte entre l'hélicoptère et le ballon dirigeable )
( Cliquez sur l'image de gauche )
A quelques dizaines de métres de là, vous serez étonné par cette ancienne maison de gardien où avait été aménagé un tunnel car, dans les années 1970, le train y passait deux fois par jour pour livrer, à la gare d'Audincourt, les bicyclettes des Cycles Peugeot qui partaient ensuite dans le monde entier.
A "Cités-Blanches", vous traverserez la route pour continuer à suivre la piste qui n’est plus alors matérialisée que par un tracé sur le macadam.
Sur votre gauche vous découvrirez le dernier bâtiment où étaient logés les salariés célibataires de l'usine de vélos.
En 1971, elle employait alors plus de 5 000 salariés et d'autres personnes sans charge familiale résidaient dans une tour de la Rue des Lannes qui a été démolie en 2010....
et d'autres encore dans deux petits foyers du quartier des Varoilles qui ont été également rasés.
Vous verrez ensuite, un bâtiment érigé en 1912, selon les plans de l'architecte montbéliardais Eugène Ress, qui servait , jusqu'au milieu des années 70, de lieu de détente et de restauration pour le personnel des Cycles Peugeot.
C'est ici que fut donné, le 2 juillet 1976, le départ de la huitième étape du Tour de France.
Vous arriverez ensuite devant les fameuses Cités Blanches de Valentigney ( à droite de la photo ) où étaient logés les ouvriers des deux usines de deux roues franc-comtoises ( Cycles et Motocycles ).
Il en existait d'autres encore sur la commune de Mandeure : les Cités Roses ( 1913/1919 ), les Cités du Mexique ( 1934 ) et les Cités du Maroc.
Toutes ont été vendues d'abord à des anciens ouvriers puis ensuite à des particuliers.
Les ingénieurs et cadres, eux habitaient sur l'autre rive du Doubs dans des pavillons appartenant également aux usines.
Le bâtiment blanc, à gauche sur la photo, abritait la Médecine du Travail où chaque employé était examiné au moins une fois par an.
Poursuivant votre chemin vous découvrirez, quelques métres plus loin, une chapelle protestante privée, œuvre de l'agence d'architecture bâloise "La Roche Staehelin & Cie".
Elle a été édifiée en 1911 en souvenir de Philippe Bovet décédé en 1906 à l'âge de 39 ans.
Philippe était l'aîné des cinq enfants de Berthe ( fille d'Emile Peugeot ) et Alfred Bovet alors directeur des Cycles.
Km : 05,20
Sur votre droite vous vous arrêterez quelques instants devant ce qu'il reste des Cycles Peugeot qui, dans les années 70 / 80, étaient le premier fabricant de cycles et de cyclomoteurs d'Europe....juste...
Un GRAND BI en TUBES D'ACIER
( Cliquez sur les images )
Des Etats Unis à l'Allemagne en passant par le Japon, les Cycles Peugeot étaient pourtant connus dans le monde entier.
Les plus grands champions cyclistes ont couru vêtus d'un maillot de son équipe et de Louis Trousselier en 1905 à Bernard Thévenet en 1975 et 1977 ils ont gagné 10 fois le Tour de France.
( Images cliquables )
Quand Youri Gagarine, le premier homme à avoir effectué un vol dans l'espace le 12 avril 1961, a fait une tournée mondiale la France lui a offert un PX 10 de 1963 fabriqué à Beaulieu-Valentigney.
( Images cliquables )
Seuls quelques anciens se rappellent encore que, jusqu'en 1984, les départements bicyclettes et cyclomoteurs formaient une seule entreprise
LES CYCLES PEUGEOT
A la fin de l'année 1972, dans cette usine on avait fabriqué 335 000 deux roues motorisés, dont 150 000 pour l'exportation et 480 000 vélos dont 190 000 pour l'exportation faisant de cette usine de bicyclette la deuxième entreprise du Pays de Montbéliard.
( Pour découvrir comment on fabriquait des vélos en 1952 puis en 1972, cliquez sur les pastilles )
En juin 2013
les bâtiments les plus emblématiques de Cycles Peugeot qui abritaient, d'un côté les services administratifs et de l'autre, les bureaux d'études ont été rasés.
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C'était pourtant une activité industrielle qui avait un immense avenir devant elle.
.En 2021, selon l'Union Sport & Cycle, 2,7 millions de vélos neufs se sont vendus en France, contre 1,65 million d'automobiles.
Dernières traces de ce riche passé industriel, il reste encore, à Beaulieu Valentigney, quelques bâtiments qui ont été cédés, d'un côté de la route à un groupe japonais et de l'autre à un groupe indien.
Km : 05,20
Vous pourrez donc découvrir, sur votre droite, l'usine japonaise Fuji-Autotech ( colonnes de direction pour l'industrie automobile ).
Les autres bâtiments aujourd'hui désaffectés abritaient Faurecia ( pots d'échappements ) une usine qui a été réimplantée dans une Zone Industrielle plus moderne.
Km : 05,20 ( bis )
Sur votre gauche vous verrez d'abord, les bureaux administratifs et techniques, puis dans une rue parallèle...
l'accueil de l'usine Peugeot Motocycles qui malgré son nom n'est plus française puisqu'elle appartient, à 100%, depuis le 26 octobre 2019, au groupe indien Mahindra.
Pour quelques mois encore puisque le 15 novembre 2022, Mahindra a annoncé, lors d'un CSE extraordinaire, que le contôle de cette usine sera cédé, au 1er trimestre 2023, au fond d'investissement allemand Mutarès.
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Le 9 juillet 2022, j'ai guidé deux bourguignonnes, Florence Archimbaud et Sylvie Massart, qui ont parcouru 1000 kilométres sur des vélos Cycles Peugeot de 1925 et 1930 pour venir voir où leurs increvables montures avaient été fabriquées.
Merci à elles d'avoir fait autant d'efforts pour rappeler à tous les franc-comtois qui l'ont déjà oublié que
Le Pays de Montbéliard
était aussi, au siècle dernier, le siège du premier fabricant de deux roues d'Europe.
( Cliquez ici pour en savoir plus )
Km 06,10
Après ce triste constat, immédiatement aprés cette série de bâtiments industriels vous longerez l'arrière de
l'endroit rêvé pour consulter une trés riche documentation sur l'histoire du Pays de Montbéliard.
Après cette traversée du patrimoine industriel du Pays de Montbéliard, vous pourrez retourner à votre point de départ par un autre chemin, qui, cette fois ci, fera toute sa place à l'Histoire et à la fête.
Pour cela, vous poursuivrez votre route en vous dirigeant droit devant vous vers la Mairie...
puis l’église Saint Martin de Mandeure...
Km 09,60
et vous arriverez enfin devant le Theâtre gallo-romain qui est dominé la chapelle Notre-Dame de Bon-secours.
Celle-ci fût construite en 1872, sous la direction de l’architecte Lavie, suite à un vœu des mandubiens qui voulaient remercier ainsi le ciel, pour le retour de la guerre de 1870, des 72 mobilisés de leur commune.
Le théâtre gallo-romain de Mandeure
date du 1er siècle. Il a été découvert en 1819 et classé monument historique le 12 Mars 1964.
Avec ses 142 m de diamètre et une capacité de 15 000 places sur 4 étages de gradins, il était alors le joyau de l'ensemble culturel de Epomanduodorum, la seconde ville de Séquanie.
Il est le plus grand théâtre gallo-romain connu sur le territoire français devant celui de Autun en Saône et Loire.
Après cette passionante visite vous retrouverez une piste aménagée sur un large trottoir qui vous emménera à l'entrée de Mathay.
Km 10,90
Devant la Menuiserie Perrin, vous quitterez la piste et vous suivrez sur votre droite une Route Partagée, la Rue de Valentigney.
Vous passerez devant l'imposante usine de production d'eau potable de Mathay qui alimente 300 000 habitants du Pays de Montbéliard et du Grand Belfort.
Pompée dans le Doubs, l'eau est traitée puis distribuée par des milliers de kilomètres de réseaux.
D'une capacité maximale de 75 000 m3 d'eau, l'usine en traite génèralement 32 000 m3 par jour dont un tiers est destiné au Grand Belfort.
Quelques centaines de mètres plus loin vous découvrirez la petite Chapelle Saint Symphorien qui daterait du XII ème siécle.
La colline environnante était jadis plantée d'un vignoble, aujourd'hui depuis longtemps disparu.
( Cliquez sur l'image )
Km 13,80
A moins de 100 mètres de là se trouve un deuxième lieu de fêtes
" La Guinguette à Gillou "
plutôt réservée aux amateurs de bonne chère, de bal musette et de karaokés.
C'est juste après cette Jardinerie que vous affronterez la seule difficulté de ce parcours, une côte longue d'environ 250 mètres qui se terminera juste à l'entrée de la ville de Valentigney.
Dans la Rue de Mathay, devant le cimetière, vous remarquerez cette stèle commémorative de la Voie de la Liberté.
C'est par cette route que le 18 novembre 1944, le 152ème Régiment d'Infanterie est venu libérer la région.
Km 15,50
Arrivé au bout de la Rue de Mathay, face au feu tricolore vous retrouverez enfin une piste cyclable et vous verrez, sur votre gauche, dans la Rue des Glaces un temple construit, en 1893 en grés des Vosges, et qui a été inspiré par le pasteur Dieterlen et dessiné par l’architecte Surleau.
Km 16,00
Vous enchaînerez en longeant différents commerces puis la Mairie de Valentigney...
avant de rejoindre la piste cyclable de la Rue des Graviers qui se caractérise par une signalisation bien particulière ( absence de panneaux hexagonaux "Stop" remplacés par un simple traçage au sol ).
Km 17,70
Bientôt, vous apercevrez le nouveau pont à arc métallique et à tablier intermédiaire qui relie les villes de Valentigney et d’Audincourt.
Cet ouvrage d’art, long de 90 mètres, qui a été inauguré le 10 Janvier 2008, a été dessiné par Charles Lavigne.
Changement de décor avec, face aux bâtiments rénovés de "la Filature", ces mécanismes rouillés qui annoncent la proximité de...
l’usine Peugeot Japy spécialisée dans la fabrication, à partir de barres, tubes et pièces forgées de composants pour l’industrie automobile.
Arrivé au bout de la piste cyclable, vous tournerez à droite pour traverser le pont François Mitterrand, puis vous suivrez la Grande Rue d’Audincourt et vous pourrez voir, sur votre gauche, le temple luthérien qui a été construit, de 1844 à 1846, selon les plans de l’architecte Jean-Frédéric Fallot.
Caractérisé par une fléche polygonale, une tour avec oculus et un portail gothique il fait face...
Km 19,00
à l’Esplanade Jean Bazaine où les urbanistes et architectes Audren et Coydon ont réorganisé le centre-ville
en oubliant totalement ... les pistes cyclables
Continuant votre chemin vous passerez devant l’église de l’Immaculée Conception. Construite en 1932, d’après les plans du moine architecte dominicain Paul Bellot et du maître verrier Reyre Valentine, c’est une des premières église de France réalisée en béton armé.
Elle est aujourd’hui classée "Patrimoine du XXe siécle".
Km 19,10
Face aux anciens bâtiments des Forges d’Audincourt, fermées en 1969, vous devrez encore, pour boucler ce circuit, emprunter la Rue du Presbytére, la Rue Jeanne d’Arc puis la Rue de l’imprimerie.
Km 19,50
Après avoir retrouvé les traces de l'ancien patrimoine industriel du Pays de Montbéliars, découvert des lieux de cultes remarquables, un theâtre gallo-romain et des lieux où faire la fête jusqu'au bout de la nuit, vous retrouvez maintenant, votre point de départ
l'ancienne Gare SNCF d'Audincourt
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