En 1857, la famille Peugeot acheta
au bord du Doubs, dans un petit village proche de Valentigney, le moulin de Bélieu.
C'est là, qu'en 1886, Armand Peugeot ouvrit une usine qui deviendra le principal site de production des vélos Peugeot.
( Dessin de Louis Vuillequez, peintre et illustrateur de Montécheroux )
LES CYCLES PEUGEOT en 1952
En 1952, l'usine employait 3 500 salariés. Cette année là ils avaient fabriqué 220 000 bicyclettes 100% françaises.
Je vous propose de découvrir comment .
Les cadres de vélos étaient réalisés à partir de tubes. Ceux ci étaient façonnés sur une imposante machine qui tournait 24h sur 24.
Le tube était formé par la déformation d'un feuillard d'acier laminé plat passant entre une rangée de doubles galets aux profils de plus en plus arrondis.
Il était ensuite soudé le long de la génératrice et tronçonné dans la foulée.
Pendant ce temps, aux Tours Vélos des ouvriers spécialisés usinaient des cuvettes de pédaliers et d'autres pièces cylindriques. Certaines étaient ensuite durcies par traitement thermique.
Un tour automatique Wickman à 5 broches permettait de débiter très rapidement des axes de pédalier qui étaient ensuite rectifiés et trempés.
Dans un autre atelier des grosses presses débitaient des manivelles, des étriers de freins et des couronnes de pédaliers.
Les dents de ces plateaux étaient meulées sur un tour horizontal.
A l'atelier des roues des employés, après avoir cintré des profilés, les refermaient par un cordon de soudure.
Les jantes ainsi formées étaient ensuite percées sur toute leur périphérie sur des perceuses à colonne, puis rayonnées et chaussées de chambres à air et de pneus pour constituer des roues.
A proximité on fabriquait des gardes-boues par roulage et tronçonnage d'un feuillard en inox.
Roues et gardes-boues étaient ensuite acheminées sur des chariots en bordure des chaînes de l'atelier de montage des vélos.
Dans le même temps, au Montage en blanc, des soudeurs assemblaient les bases et les haubans pour former la partie arrière du cadre.
Ces éléments étaient ensuite assemblés, avec d'autres tubes et des douilles, par soudure par point puis par brasage, pendant que juste à côté d'autres ouvriers cintraient des fourches.
Après décapage, cadres et fourches, transportés par un convoyeur aérien, passaient dans une cabine de peinture puis dans une étuve à infra-rouge pour la cuisson de l'émail qu'ils venaient de recevoir.
Les cadres étaient ensuite confiés à du personnel féminin pour recevoir leur lot de décalcomanies.
Des fileuses traçaient au pinceau, à main levée, un mince filet de peinture sur certains cadres et surtout sur des garde-boues.
A l'atelier de montage, en 1952, il n'y avait pas encore de chaîne d'assemblage.
Sur des postes doubles, un premier ouvrier fixait sur le cadre les freins, les gardes-boues le pédalier, les dérailleurs et la chaîne puis les roues avant de retourner l'ensemble et de le passer à son équipier.
Celui ci mettait alors en place la selle, le guidon, les portes bagage avant de terminer sa tâche par le passage des câbles de commande et les réglages du vélo.
Ceux ci étaient ensuite entreposés dans un grand bâtiment avant expéditions.
A l'atelier menuiserie étaient confectionnées des caisses en bois ( les emballages maritimes ) pour les vélos qui seraient expédiés par bateau à l'étranger.
Ceux qui étaient destinés aux concessionaires Cycles Peugeot français étaient livrés par une rame de train qui rentrait dans la cour de l'usine deux fois par jour.
Les catalogues et les affiches qu'on trouvait chez tous les dépositaires de la marque permettaient de faire la promotion des
CYCLES PEUGEOT
Sur la page suivante vous retrouverez, 20 ans plus tard, un autre reportage sur
LES CYCLES PEUGEOT en 1972
.
Toutes les photos sont © Cycles Peugeot 1952
Elles ne peuvent pas être copiées sans autorisation.
.
Retour à la page d'accueil