Etape précédente : Prologue de Montbéliard à Mulhouse
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L'ALSACE à VÉLO ( VINTAGE TOUR 5 )
Deuxième jour : De Mulhouse à Neuf-Brisac ( 64 km )
Toutes les journées des voyageurs à vélo commencent par le même rituel : le démontage des tentes puis la dégustation d'un solide petit-déjeuner.
Puis, ensuite, en quittant le camping notre troupe a retrouvé l'EuroVelo 6 et découvert, à droite la Faculté des sciences économiques, sociales et juridiques du quartier de la Fonderie.
Nous sommes ensuite passés sous la passerelle du quai d'Oran supportée par un pylône à tête en forme de cône et deux files de trois haubans.
Cet ouvrage d'Art est l'œuvre du Cabinet d'architecture Lavigne-Cheron.
Après l'avoir examiné, toujours en longant le Canal, nous sommes arrivés devant le bassin du port de plaisance.
puis nous avons longé le Musée de l’Impression sur Étoffes
Arrivé devant la gare SNCF de Mulhouse nous avons fait un petit écart pour aller découvrir les merveilles architecturales de la Place de la Réunion que vous retrouverez en cliquant sur cette demoiselle à bicyclette.
Mulhouse, Capitale des Musées Techniques
Nous avons ensuite repris la véloroute, en direction de l'est, sans rencontrer de difficultés particulières, jusqu'à l'écluse de la Hardt.
L'EV 6 s'arrête à Riedisheim, mais depuis notre premier passage des passerelles ont été construites pour en améliorer la sécurité.
Il ne reste plus que quelques centaines de métres le long de la route départementale qui ne sont protégés que par une ligne de peinture blanche...
Nous suivons ensuite une Route partagée jusqu'à Rixheim où nous avons découvert l’église Notre Dame de l'Immaculée Conception, construite en 1967 selon des plans de l'architecte Fernand Lavandier.
Depuis 2005 elle a été mise à la disposition de la communauté polonaise mulhousienne.
C’est juste en face, après avoir traversé la coquette zone pavillonnaire de la Rue de la Navigation, que nous avons retrouvé une voie réservée aux cyclistes et ma sœur qui avait préféré demarrer ici.
( Cliquez sur les images )
Juste avant le pont du Bouc, nous avons découvert une stèle inaugurée le 7 Mai 2011 en souvenir des tirailleurs marocains morts pour la France pendant la bataille de la Hardt.
Derrière ce monument se trouve un des canons qui équipait les régiments d'Artillerie...
et juste en face, sur l'autre rive du canal, le Rochefort un char identique à celui qui fut détruit pendant ces combats.
Après avoir traversé la passerelle de Niffer...
nous nous sommes arrêté devant cette première écluse construite en 1995 à la jonction du Grand Canal d’Alsace et du Canal du Rhône au Rhin.
Toute l'équipe a été impressionnée par ce bâtiment administratif, en forme de voilier, qui a été dessiné par le bureau d'architecture Bouquot-Doyelle Paysagement. Cette écluse, inaugurée en 1995, a été construite dans le cadre du projet du "Canal à grand gabarit " qui prévoyait le réaménagement des canaux du Rhin et du Rhône sur une longueur de 229 km pour les rendre accessibles à des bateaux de plus de 4 500 tonnes.
( Logo cliquable )
Après de nombreuses manifestations d'élus et de riverains ce projet fut abandonné par le gouvernement en 1998.
Comme nous avons prit beaucoup de temps pour découvrir ces deux sites, nous avons décidé de faire notre pause repas ici même.
Nous avons ensuite repris la route mais nous avons quitté l'EuroVelo 6 pour suivre, cette fois ci, la Véloroute du Rhin ( EuroVelo 15 ).
Nous nous sommes donc diririgé vers l'Eglise Saint Ulrich.
Construite au XIIéme Siècle, elle fut rénovée de 1508 à 1595, comme nous l'ont confirmées deux dates gravées sur la porte de la sacristie et sur une pierre du clocher.
L'itinéraire est très bien balisé et nous avons suivi la Voie Verte en direction de Petit-Landau.
Entre deux villages, elle traverse sutout des champs de maïs. Celà a été notre quotidien pendant de nombreux kilomètres lors de notre premier périple.
Arrivé à Petit Landau, nous avons longé l'Eglise Saint Martin qui a été construite au cours du XVIIIéme Siècle.
Elle est entourée du cimetière du village.
Même si ce n'est pas sur le tracé de la VéloRoute du Rhin, nous avons pris le temps d'aller visiter le très étonnant Château Burrus à Hombourg.
Construit en béton armé, en 1930, pour le compte du producteur de tabac Maurice Burrus, cet édifice néo-gothique reprend les plans d'un château médiéval.
Il s'agit en fait d'une étable qui pouvait, à l'époque, accueillir 150 vaches. Les 4 tours d'angle étaient destinées à l'ensilage des grains.
Avant d'arriver à Ottmarsheim, et tout de suite après être passé sous l'autoroute la Comtoise, nous avons découvert le Canal de rejet des eaux épurées de Mulhouse, anciennement appelé canal des égouts.
A Bantzenheim, nous avons pu voir l'Eglise Saint Michel dont on retrouve déjà la trace en 795.
Elle fut démolie puis reconstruite en 1780 et élargie, de part et d'autre de la nef, en 1818.
Nous vous conseillons, dans cette commune, d'aller visiter
" la Grange à Bécanes "
le premier musée vivant de la moto ancienne.
A la sortie du village de Bantzenheim, au niveau du château d'eau, nous avons retrouvé la Voie Verte à gauche de la Route Départementale.
Nous avions, à nouveau, traversé des champs de maïs avant d'arriver devant un autre château d'eau, celui de Rumersheim-le-Haut.
( Cliquez sur l'image )
A quelques coups de pédale de ce village nous avons remarqué le Canal des saumures qui servait à acheminer vers le Rhin les eaux très salées issues de la dissolution des terrils et des pompages des nappes phréatiques par les Mines Domaniales des Potasses d'Alsace.
De temps en temps des champs de coquelicots viennent égayer les paysages un peu monotones de la Véloroute du Rhin.
Au bord de la Voie Verte, comme dans toute l'Alsace, des édifices religieux mettent les cultures sous la protection du Christ ou de la Vierge Marie.
La traversée de Rumersheim le Haut se fait sous le regard amical de 3 abeilles qui servent de nichoirs à insectes
Arrivé au village fleuri de Blodelsheim, nous avons vu, au loin l'Eglise Sainte Blaise dont l'origine est estimée être au cours du XVIéme Siècle.
Son clocher a été reconstruit en 1862, en style néo-gothique par l'architecte Laubser.
Après 27 kilomètres de pistes cyclables nous sommes arrivés à
FESSENHEIM
( Cliquez sur l'image pour voir la vidéo )
Cette commune d'un peu plus de 2 300 habitants était connue pour être le site, depuis 1978, de la première centrale nucléaire française REP900.
En trente années d'exploitation elle a produit plus 320 milliards de kilowatts-heures d'électricité.
Elle a été déconnectée du réseau électrique et arrêtée définitivement le 30 juin 2020.
Au lieu de nous diriger vers le centre du village, nous avons suivi sur notre gauche, la Rue des Tilleuls.
ATTENTION le panneau n'est visible que dans un sens, il est très effacé et il indique la direction de Heitersheim, une ville allemande, ce qui peut désorienter les cyclotouristes.
Nous avons, alors, suivi une Voie Verte, en ligne droite, longue de plus de 5 kilomètres.
C'est à nouveau des champs de maïs que nous avions, en septembre 2017, retrouvé de part et d'autre de la piste...
avant d'arriver à Heiteren face à l'Eglise Saint Jacques le Majeur.
Elle fut construite, en 1839, avec des pierres venant des régions de Ribeauvillé et Labaroche.
Il faisait très chaud les après-midi et nos deux plus jeunes équipiers se sont copieusement arrosé pour se rafraîchir.
A force de nous interroger sur ces champs de céréales nous avons appris que, grâce à des conditions climatiques particulièrement propices et à une bonne disponibilité en eau, le maïs alimentaire est la première culture de cette région depuis le XVIIIéme Siècle.
Plus de 60% des exploitations alsaciennes produisent cette plante sur 65 900 ha dans le Haut-Rhin et sur 82 500 ha dans le Bas-Rhin.
Poursuivant notre périple nous sommes passés, à Obersaasheim, devant l'Eglise Saint-Gall reconstruite en 1772 par le curé Saurel à l'emplacement d'un ancien édifice.
Nous avons profité des tables de pique-nique, mises à notre disposition par cette commune, pour faire une petite pause.
Avant d'atteindre le prochain village nous avons découvert encore une spécificité alsacienne, le stockage et séchage sur place du maïs en épis dans des cages en grillage métallique nommées " cribs ".
Dans la commune de Algosheim nous avons aperçu, éloigné de quelques dizaines de mètres, le Temple protestant construit au XIXéme Siècle dans un style néo-roman et l'Eglise Saints Pierre & Paul qui date du début du XIVéme Siècle.
Nous avons pris ensuite la direction de Vogelsheim en évitant bien la route de Vogelgrun.
( Cliquez sur l'image pour voir la vidéo )
Nous sommes ainsi enfin arrivés au but de cette éiape à
Neuf-Brisach
Un cheval fait de paille et de branchages nous observait en contre bas des remparts.
Nous avons pris le temps de visiter cette commune de plus de 2 000 habitants inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Suite à la perte de Brisac, Louis XIV confia, en 1697, à ses architecte Vauban et Jacques Tarade la construction d'une nouvelle ville fortifiée pour prévenir toute invasion pouvant venir d'outre-Rhin.
La construction de cette place forte de forme octogonale et de ses 8 tours bastionnées couvertes d'autant de contregardes débuta le 18 octobre 1698 et se termina en 1702.
Nous avons fait un petit tour autour des remparts pour découvrir les 4 portes d'accés à la ville :
les Portes de Belfort, Bâle, Strasbourg et Colmar.
Il ne nous restait plus qu'à rejoindre le camping Vauban à quelques centaines de métres de la Porte de Bâle.
Mais cette soirée était un peu triste car la maman de Léo était revenue chercher son fils et ma sœur car, pour eux deux, l'aventure s'arrêtait là.
Bravo à Léo qui a quand même fait au total 107 kilométres à vélo en deux jours et qui surtout a su motiver les troupes pendant cette première partie de notre voyage.
Même pas fatigué Léo, aprés plus de 60 km de vélo dans les jambes, promenait sa sœur en kart dans les allées du camping.
C'est sur la Place d'Armes, classée Monument Historique depuis 1939, et qui est située au centre de l'octogone que représente Neuf-Brisach que s'est achevée cette seconde étape, par un repas frugal dans un des rares restaurants ouvert avant que nous allions nous coucher.
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